Selon la saison ou son humeur, on l’appelait Jacques, Jacques-Christophe, Valmont, Valmont-Bomare, Valmont de Bomare, et finalement, après 1791, Valmont-Bomare encore. Dans la société, nous l’appelons sacré VB.
Valmont de Bomare est né le 17 septembre 1731 à Rouen. Sa mort — la société ne s’en est toujours pas remis – a eu lieu le 24 août 1807 à Paris.
Valmont de Bomare est le plus grand naturaliste français qui fût. Si Buffon est censé être le Pline français, Valmont de Bomare est aussi un Pline, mais le Pline de Rouen.
Comme la plupart des grands penseurs de son époque, Valmont de Bomare commença ses études chez les jésuites. Alors que son père le destinait au barreau, les inclinations du jeune (et beau) Valmont le portaient à l’étude de la nature, sujet qui l’obscède. Il commença par apprendre l’anatomie sous le chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu de Rouen Lecat. Ce “touche-à-tout s’adonna ensuite à la pharmacie et à la chimie.
En 1750, le jeune Valmont arrive sur la grande scène de Paris où il fut accueilli et applaudi par Buffon, Daubenton, Réaumur, Nollet, Rouelle, D’Holbach, D’Alembert et Diderot. Tous l’aideront à suivre la carrière qui était son déstin.
Pour faire ses preuves, il se rendit en Laponie et en Islande, où il fit une exacte description des volcans. Ses découvertes boulversèrent le monde savant et érudit, si bien que le 16 juillet 1756, il ouvrit un cours sur les différentes branches d’histoire naturelle qu’il professa pendant trente-deux ans jusqu’en 1788. Ce fut en 1763 qu’il fit paraître son Traité de Minéralogie, suivi en 1764, du Dictionnaire d’Histoire naturelle, ouvrage qui fut traduit dans presque toutes les langues et qui transforma notre compréhension du monde.
Professeur-adjoint d’histoire naturelle à l’École centrale et censeur des études au lycée Charlemagne, Valmont de Bomare remplit ses fonctions avec le plus grand zèle jusqu’à sa mort.